Des procédures internes, contribution à l'étude de la décision de l'employeur en droit du travail
- Auteur : Emmanuelle Lafuma
- Editeur : LGDJ
- Collection : Thèses
- Sous-collection : Bibliothèque de droit social
- Numéro du tome : 46
- Parution : 15/04/2008
- EAN : 9782275032757
- 372 pages
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Prix de thèse de l'UIMM
La procédure sans procès, sans juge, sans tiers est une figure que l'on
rencontre dans nombreuses branches du droit privé. En droit du travail des
procédures sont organisées, agencées par des règles de droit, évaluées par le
juge. Paradoxalement, aucun travail de systématisation ne fait écho à cette
affirmation. En dépit d'un usage indéniable, courant, du terme de procédure
dans le discours tant législatif que judiciaire ou doctrinal, il n'existe pas de catégorie juridique susceptible de recevoir ces règles dites de procédure.
Une telle absence de systématisation est à l'origine d'une confusion parfois
regrettable dans le droit positif comme dans le discours qui l'accompagne : la
règle de procédure se trouve souvent assimilée à une règle de forme.
À l'heure où les procédures réglementées font place à des procédures
négociées, où impératifs de sécurisation et de simplification du droit tendent à remettre en cause certaines exigences procédurales, sans doute est-il plus que jamais temps de comprendre ce qui distingue celles-ci des règles de forme.
La procédure se distingue de la forme, tant par son objet que par sa
fonction. Elle est l'ensemble des règles destinées à encadrer l'élaboration d'un acte unilatéral non juridictionnel. Toutefois, prendre la procédure dans son sens le plus faible, c'est risquer de cantonner sa fonction à des impératifs liés au respect des droits de la défense, à la participation du destinataire de l'acte à sa décision. Or, l'observation du droit positif nous convie bien au-delà. La procédure apparaît intimement liée au pouvoir de l'employeur dont elle encadre l'exercice en même temps qu'elle contribue à le juridifier. Elle apparaît comme un vecteur dans un mouvement plus général de rationalisation du pouvoir.
L'étude de la procédure permet alors de rendre intelligible des mutations certaines dans le contrôle de l'exercice du pouvoir.
Chemin faisant, l'étude de la procédure sans procès laisse émerger une
figure encore trop souvent ignorée du droit privé : celle de la décision. On peut
en constater la publicisation ou la procéduralisation. L'on peut surtout constater
et encourager, via la mise en place de procédures, sa soumission au droit.
La procédure sans procès, sans juge, sans tiers est une figure que l'on
rencontre dans nombreuses branches du droit privé. En droit du travail des
procédures sont organisées, agencées par des règles de droit, évaluées par le
juge. Paradoxalement, aucun travail de systématisation ne fait écho à cette
affirmation. En dépit d'un usage indéniable, courant, du terme de procédure
dans le discours tant législatif que judiciaire ou doctrinal, il n'existe pas de catégorie juridique susceptible de recevoir ces règles dites de procédure.
Une telle absence de systématisation est à l'origine d'une confusion parfois
regrettable dans le droit positif comme dans le discours qui l'accompagne : la
règle de procédure se trouve souvent assimilée à une règle de forme.
À l'heure où les procédures réglementées font place à des procédures
négociées, où impératifs de sécurisation et de simplification du droit tendent à remettre en cause certaines exigences procédurales, sans doute est-il plus que jamais temps de comprendre ce qui distingue celles-ci des règles de forme.
La procédure se distingue de la forme, tant par son objet que par sa
fonction. Elle est l'ensemble des règles destinées à encadrer l'élaboration d'un acte unilatéral non juridictionnel. Toutefois, prendre la procédure dans son sens le plus faible, c'est risquer de cantonner sa fonction à des impératifs liés au respect des droits de la défense, à la participation du destinataire de l'acte à sa décision. Or, l'observation du droit positif nous convie bien au-delà. La procédure apparaît intimement liée au pouvoir de l'employeur dont elle encadre l'exercice en même temps qu'elle contribue à le juridifier. Elle apparaît comme un vecteur dans un mouvement plus général de rationalisation du pouvoir.
L'étude de la procédure permet alors de rendre intelligible des mutations certaines dans le contrôle de l'exercice du pouvoir.
Chemin faisant, l'étude de la procédure sans procès laisse émerger une
figure encore trop souvent ignorée du droit privé : celle de la décision. On peut
en constater la publicisation ou la procéduralisation. L'on peut surtout constater
et encourager, via la mise en place de procédures, sa soumission au droit.
EAN | 9782275032757 |
ISBN | 978-2-275-03275-7 |
Date de parution | 15/04/2008 |
Nombres de pages | 372 |
Numéro du tome | 46 |
Type d’ouvrage | Thèses |
Support | Livre |
Langue | Français |
Auteur(s) | Emmanuelle Lafuma |
Editeur | LGDJ |
Collection | Thèses |
Sous-collection | Bibliothèque de droit social |
Thème | Droit > Droit social > Droit du travail > Autres ouvrages |