Du franc CFA à l'Afrix

Le franc CFA demeure un sujet de controverse, malgré sa confiance persistante parmi les populations et les marchés financiers. Ses « péchés originels », tels que son acronyme lié à l’histoire coloniale, son appartenance à une zone monétaire, et la garantie de convertibilité par le Trésor français, sont perçus comme des symboles de domination française.
Le rejet du franc CFA va au-delà de la simple question monétaire, représentant une lutte pour la souveraineté dans divers domaines. L’ouvrage propose une réforme du franc CFA dans la zone CEMAC, soulignant la nécessité d’un consensus entre les dirigeants politiques pour aborder des questions complexes comme le choix d’un régime de change plus adapté aux économies concernées, la gestion efficiente des réserves de change ou la présence française dans les instances de gouvernance de la CEMAC. Enfin, l’ouvrage aborde la problématique de l’instabilité permanente des devises africaines qui affecte gravement les économies, suggérant que le Fonds Monétaire Africain pourrait offrir une solution à cette problématique.

Préface d'Émilie Laffiteau.
René Anatole Obam Nlong est économiste, diplômé de l'Université de Yaoundé, de l'IRIC (Yaoundé II), d' l'Université d'Auvergne de Clermont-Ferrand (CERDI) et à ESIEE-Paris. Après une carrière dans la haute administration du Cameroun, il a exercé à l'OIF à Paris et à la Banque Africaine de Développement. Parallèlement, il dispensait des enseignements à l'ESIEE-Paris et au CREPS (Université de Yaoundé II). Ses travaux de recherche du moment portent sur : les politiques macroéconomiques et changement climatique et sur le nouvel ordre monétaire mondial.