Gouvernance et croissance économique en Afrique subsaharienne

37,51 €
Non disponible actuellement

L'Afrique subsaharienne avait, en 2007, une population estimée à 800 millions de personnes (soit 11,5% de la population mondiale). Le Produit Intérieur Brut africain ne représente pourtant, la même année, qu'environ 1,5% du PIB mondial. De plus, d'après les projections de la Banque Mondiale, 46% des africains vivront avec moins d'un dollar par jour en 2015 et plus de 70% avec moins de deux dollars, alors que la pauvreté reculera (ou verra sa progression se ralentir) partout ailleurs. En outre, l'Afrique subsaharienne est le sous-continent, qui présente l'image la plus négative aux yeux du monde et, de plus en plus, aux yeux des africains eux-mêmes. Elle est, d'une manière générale, confrontée à la pauvreté, à la guerre civile et à une perte de confiance en son avenir et ses élites, dont les « boat people » de l'Atlantique et de la Méditerranée sont l'une des expressions les plus dramatiques. Pour Patrick Chabal et Jean-Pascal Daloz, l'Afrique a transformé l'aide au développement en rente, la solidarité en clientélisme, la guerre civile en enrichissement des chefs de guerre, l'État en lieu d'accumulation permettant aux « Gouvernants » d'entretenir des réseaux d'obligés.
La situation actuelle, où se débat l'Afrique subsaharienne, ne peut plus être expliquée par les effets et méfaits de la colonisation, du commerce triangulaire ou des conditions climatiques. Cet échec du développement africain interpelle la science économique, dont les « remèdes/paradigmes » successifs se sont révélés incapables de mettre l'Afrique sur un sentier de croissance accélérée et durable.
C'est pourquoi, plusieurs penseurs, dont certains sont africains, ont commencé à mettre en avant la responsabilité des africains eux-mêmes dans la situation qui prévaut sur leur Continent. Dans ce cadre, ils soulignent, entre autres, que les cultures africaines seraient « imperméables » aux notions fondatrices de l'État moderne que sont la personne morale, la règle de portée générale et impersonnelle et la démocratie majoritaire.
Le débat sur le développement économique en Afrique subsaharienne ne peut donc plus ignorer la capacité de l'État postcolonial à en être le vecteur ou, au moins, à ne pas s'y opposer par « l'efficacité extraordinaire de ces accommodements bien compris », dont l'objectif ultime est d'en faire un outil de « captage de la rente » au profit des classes dirigeantes.
La bonne gouvernance, comme nouveau paradigme, a cherché à agréger en un concept globalisé : le marché, la société civile et l'État, tout en essayant de rendre à ce dernier ses attributs de promoteur de l'intérêt général, mais aussi de protecteur des plus démunis.
L'objet de cette thèse est d'essayer de démontrer que, pour être pertinent, le débat sur l'échec des politiques de développement en Afrique subsaharienne devrait être, malgré les contraintes liées au système « westphalien », centré sur les vertus et vices de l'État postcolonial et sur la « gouvernance publique ».

EAN 9782729586485
ISBN 978-2-7295-8648-5
Date de parution 22/07/2009
Nombres de pages 278
Type d’ouvrage Thèses
Support Livre
Langue Français
Auteur(s) Abdallah O.S.O. Cheikh-Sidia
Editeur Atelier National de Reproduction des Thèses - A.N.R.T.
Thème Économie > Économie européenne / Économie internationale
Thème secondaire Droit > Droit international et étranger > Droit étranger
Gouvernance et croissance économique en Afrique subsaharienne - Abdallah O.S.O. Cheikh-Sidia | Lgdj.fr
Gouvernance et croissance économique en Afrique subsaharienne
37,51 €