Résumé
Pourquoi l'étude des rapports entre droit et littérature est-elle quasi inexistante en France alors que y est si riche ?
Ce livre veut réparer cette incongruité en s'intéressant à la façon dont l'un interfère sur l'autre, le nourrit et le pense.
La fiction traite sans ménagement les grandes institutions juridiques et réinvite à à sa manière le contrat, la personnalité juridique ou la loi.
La littérature, que ce soit dans Les Frères Karamazov ou Les Sorcières de Salem, s'empare de la dimension dramatique du procès, qui éclaire l'éternelle confrontation de l'homme et de la loi. Et l'écrivain, de l'affaire Calas à l'affaire Dreyfus, refuse d'assister, impuissant et révérencieux, aux injustices de son temps.
La littérature s'approprie le monde du droit, récrée ses personnages, s'efforce d'imaginer la loi.
Cet ouvrage, qui restitue les travaux d'un colloque organisé à la Cour de cassation par l'Institut des hautes études sur la justice, l'Association française pour l'histoire de la justice et l'École nationale de la magistrature vient prolonger le rapprochement du droit et de la littérature initié par la collection « Le Bien commun ».
Sous la direction de Antoine Garapon et Denis Salas.
Antoine Garapon et Denis Salas sont magistrats. Ils ont notamment publié Les Nouvelles Sorcières de Salem : leçons d'Outreau (Seuil, 2006).
Avec les contributions de Jean-Denis Bredin, Brigitte Breen, Benoît Chantre, Jean-Noël Dumont, Gérard Gengembre, Gisèle Mathieu-Castellane, Lissa Lincoln, Philippe Malaurie, François Ost, Anne Simonin, Sandra Travers de Faultrier et Richard Weisberg.