Justice & hégémonie

29,00 €
Non disponible actuellement
La guerre d'Irak, le voile islamique, la laïcité, le pluralisme des cultures, la mondialisation, le libéralisme capitaliste ou le social-capitalisme, l'extrémisme politique, le fondamentalisme religieux, le terrorisme, la violence mafieuse, le statut du malade ou de l'agonisant...
Autant de questions, pêle-mêle, qui justifient l'approche de la philosophie du droit, et qui présentent un dénominateur commun. Elles mettent en scène le Politique ou l'État, d'un côté, et le Droit, relié à une exigence de Justice, de l'autre, dans leur rapport à la société civile ou à ses moeurs sous leurs expressions principalement culturelles et religieuses. Et elles permettent de poser le même problème : selon quelles justifications et dans quelle mesure l'État est-il autorisé, sans commettre une discrimination ni être porté à l'hégémonisme, à utiliser le droit pour contrôler la société civile ou régir les moeurs qui ne s'opposent pas à lui (coutume practer legem) ?
Le droit doit en effet protéger même ce qu'il ne régit pas. Mais le politique s'impatiente de ne pouvoir introduire son regard ou ses yeux scrutateurs dans cette dimension de la vie humaine qui lui échappe, et par où l'homme apparaît, non plus comme « personnage » enrôlé, mais comme simple « personne » dans sa réalité vivante et existentielle.
Trop souvent, le gouvernement de l'État s'arroge le pouvoir de s'approprier la « République » et de manipuler la référence à la « Démocratie » en assujettissant indûment la société civile. Il oublie par là le rôle objectif du droit qui s'impose par ses règles à tout État et qui détermine lui-même les biens d'une chose publique appartenant à tous, et non aux seuls citoyens, sur un même territoire.
La métaphysique de « l'universel singulier » qui caractérise depuis plus d'une quinzaine d'années le réalisme personnaliste et critique de l'A. s'étend à ces nouvelles questions que laissaient déjà deviner ses derniers livres sur la tolérance, la culpabilité et les « droits premiers ».
Soucieux du rapprochement des cultures dans l'espace et le temps, ce recueil comporte aussi des synthèses de philosophies juridiques antiques et médiévales d'Orient et d'Occident.

Jean-Marc Trigeaud, Bordeaux - 28 décembre 1951, philosophe et juriste de formation, lauréat et docteur d'État de l'Université Panthéon-Assas (Paris II), professeur de philosophie du droit à l'Université Montesquieu Bordeaux IV membre de diverses institutions scientifiques internationales et d'académies nationales étrangères, il appartient au conseil scientifique de nombreuses revues et a figuré au comité de direction de plusieurs congrès. Il est notamment répertorié à l'American Biographical Institute. Traduit dans plus d'une dizaine de langues, il est l'auteur de plus d'une quinzaine d'ouvrages et d'environ trois cents publications principales dans son champ de recherche : la philosophie du droit et de l'État.
EAN 9782852760882
ISBN 978-2-85276-088-2
Date de parution 30/03/2006
Nombres de pages 332
Numéro de série 22
Type d’ouvrage Essais
Support Livre
Langue Français
Auteur(s) Jean-Marc Trigeaud
Editeur Bière
Collection Bibliothèque de philosophie comparée
Sous-collection Philosophie du droit
Thème Droit > Théorie / Sociologie / Histoire / Philosophie / Histoire du droit > Philosophie du droit
Justice & hégémonie  - Jean-Marc Trigeaud | Lgdj.fr
Justice & hégémonie
29,00 €