Résumé
En 1960, le Congo Belge accède à l'indépendance. L'infrastructure aéronautique est une des plus modernes d'Afrique et le Sabena a développé un réseau important. Que va-t-il en advenir ?
Cet ouvrage, écrit par un témoin privilégié, éclaire un épisode mal connu des relations belgo-congolaises. La coopération avec Air Congo est un peu la face cachée de la Sabena. Le Congo lui doit pourtant en partie sa survie économique au cours de ces années difficiles, et même son unité politique menacée.
En 1966, le pays avait acquis le contrôle total d'un instrument aérien aéronautique national efficace et possédait des droits de trafic internationaux. La Sabena y avait gagné la possibilité de développer et de diversifier son réseau long-courrier le plus rentable. Le présent essai rencontre, sur tous ces points, des idées reçues. Il témoigne d'une expérience qui fut, avant la lettre, un partenariat sans néocolonialisme, que souhaitait déjà cet humaniste que fut Gilbert Périer.
Sur un plan plus général, l'auteur souligne le rôle du transport aérien en Afrique et analyse des pistes de coopération entre l'Europe et le grand continent voisin, aujourd'hui éprouvé.
Jacques Naveau fut secrétaire général d'Air Congo, puis directeur des relations extérieures de la Sabena jusqu'en 1985. Il poursuit une carrière d'avocat et de professeur de droit aérien à l'Université Libre de Bruxelles, s'occupant notamment de coordonner les travaux d'un Comité des Sages de la Commission européenne sur le transport aérien. Président fondateur de l'European Aviation Club, Jacques Naveau est aussi, en France, membre étranger de l'Académie Nationale de l'Air et éditeur juridique de l'Institut du Transport Aérien.