La diplomatie au service de la dignité humaine

La diplomatie vise à instaurer des relations amicales entre les différents acteurs de la scène internationale en vue de la paix et de la sécurité internationale. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les droits de l'homme sont devenus les critères objectifs d'évaluation des systèmes politiques, juridiques et diplomatiques des États. Cela a renforcé l'idée que la paix mondiale passe désormais par une diplomatie des droits de l'homme. Mais comment construire cette diplomatie des droits de l'homme si ces droits sont diversement interprétés en fonction des cultures, des religions et des philosophies ? Y aurait-il une base éthique commune qui puisse concilier les positions antagonistes lors des négociations et permettre d'atteindre un consensus pratique ? La notion de dignité humaine inscrite dans les législations nationales et les conventions internationales n'offre-t-elle pas à la diplomatie de pouvoir transcender les limites inhérentes aux cultures, aux religions, aux idéologies ? Une piste assurément prometteuse ! Baowendsida Noël Nana est originaire du Burkina Faso. Il est titulaire d'un doctorat en droit canonique et en droit civil, option droit international, à l'université pontificale du Latran (Rome). Actuellement professeur de droit à l'ISSR (collège des Bernardins, Paris), il assure également des cours de Relations Internationales à l'Université Saint Thomas d'Aquin de Ouagadougou (Burkina Faso).