Résumé
Depuis sa reformulation par Woodrow Wilson et par Max Weber, la dichotomie entre administration et politique a connu un destin contrasté au sein des savoirs d'État.
Autant les sciences sociales et politiques ne reconnaissent désormais à cette dichotomie qu'une très faible valeur heuristique. autant une partie du champ juridique continue de la canoniser à l'intérieur du paradigme constitutionnel rousseauiste qui distingue les institutions de la volonté et les institutions qui exécutent cette volonté. C'est précisément aux usages juridiques de Bette dichotomie que les auteurs - eux-mêmes juristes pour la plupart - s'intéressent.
Le statut juridique de la dichotomie entre administration et politique est examiné ici dans une perspective comparatiste (France, États-Unis, Italie, Royaume-Uni, Danemark), et à travers le double enjeu de la neutralisation de l'administration de toute capacité politique propre et de l'anonvmisation politique des fonctionnaires.
Au final, c'est une réflexion sur l'État administratif que proposent les auteurs, ainsi qu'une invitation à envisager autrement la question de savoir « qui est responsable » en démocratie, puisque la réponse proposée par le principe de la responsabilité politique a été pensée longtemps avant l'avènement de l'Etat administratif.
Sous la direction de Pascal Mbongo, professeur des facultés de droit à l'université de Poitiers, directeur d'un programme de recherche en droit américain.
Jacques Caillosse, professeur émérite à l'université Paris II Panthéon Assas.
Corinne Delmas, maître de conférences à l'université de Lille II (CERAPS, UMR CNRS 8026).
Jean-Philippe Feldman, professeur à l'université de Bretagne Sud, avocat au Barreau de Paris. Ulrik Fonsmark, diplômé en science politique de l'université de Copenhague.
Ulrik Fonsmark, diplômé en science politique de l'université de Copenhague.
Marc Antoine Granger, docteur en droit, chargé de mission auprès du Conseil constitutionnel.
Virginie Lanceron, doctorante en droit à l'université Paris II Panthéon Assas (CERSA-CNRS).
Carole Moniolle, maître de conférences à l'université Paris Ouest-Nanterre-La Défense.
Paola Pieiacchia, professeur de droit et de science politique à l'université La Sapienza de Rome.
Cécile Salcedo, docteur en droit, ancienne chargée d'enseignement à l'université de Poitiers.