Résumé
L'Aménagement foncier agricole et forestier (AFAF) s'inscrit dans la perspective tracée par le remembrement rural apparu en 1941. S'il a contribué à rendre notre agriculture autosuffisante, notamment en ressources céréalières, il représente un outil d'aménagement rural de premier plan qui intègre sans cesse davantage les préoccupations environnementales. Si une large fraction du territoire est d'ores et déjà remembrée, les opérations d'AFAF se poursuivent, tant pour répondre aux besoins de l'agriculture que pour accompagner la réalisation de grandes infrastructures publiques (autoroutes, voies ferrées à grande vitesse ou canaux).
À jour des règles juridiques en vigueur - telles qu'elles ont été infléchies notamment par la loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux et par celle du 27 juillet 2010 de modernisation de l'agriculture et de la pêche (où l'on trouve l'écho de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement) - cette 1re édition apporte des réponses claires aux questions posées par l'aménagement foncier.
Étoffée par une jurisprudence de plus de 300 arrêts illustrant des difficultés pratiques, elle s'adresse :
- aux membres des commissions communales, intercommunales et départementales d'aménagement foncier agricole et forestier ;
- aux conseils généraux, aujourd'hui maîtres d'ouvrage et maîtres d'ceuvre des opérations ;
- aux cabinets de géomètres experts ;
- aux services préfectoraux ;
- aux Chambres d'agriculture, aux SAFER, aux notaires ;
- au monde agricole et à ses organisations professionnelles ;
- aux juridictions administratives ;
ainsi qu'aux lecteurs désireux de s'informer sur un sujet resté sensible dans l'opinion.
Michel Libes fait bénéficier cet ouvrage d'une expérience et d'un savoir-faire qui se déploie sur trois registres : juge d'instance à Verdun, il a présidé de nombreuses commissions communales de remembrement ; conseiller au sein des tribunaux administratifs de Nancy puis de Melun, il a traité le contentieux lié à ces opérations ; enfin, avant d'être magistrat, il fut conservateur de bibliothèques, métier dont résultent son goût et son expertise pour l'analyse et la mise en perspective des textes.