Le système des organisations interationales non gouvernementales

Une chance et une opportunité heureuses pour le développement qualitatif, quantitatif, et décentralisé de la coopération internationale, ou un risque, un dérapage incontrôlable et insaisissable qui menace à terme l'harmonie politique et la cohérence normative des relations internationales ? Comment, sous quel angle et par quel statut incontestable faudrait-il considérer les Organisations internationales non gouvernementales aujourd'hui ?

Lentement mais sûrement, les ONG sont passées du statut d'associations banales naissant dans le cadre des législations nationales ordinaires, au statut d'acteurs explicites des relations internationales revendiquant des privilèges et des immunités diplomatiques extraordinaires, entraînant l'émergence d'un droit international spécifique.

A terme, il y a lieu de procéder à un profond questionnement de ces humanitaires qui défient dorénavant les pouvoirs d'Etat et tentent d'usurper leurs prérogatives régaliennes. L'efficacité et l'influence des ONG préfigurent à terme, au-delà de leur nécessaire complémentarité avec l'action publique sur le théâtre des interventions d'urgence, d'inévitables ruptures et d'incontournables confrontations dans le processus de reformulation d'un nouvel ordre moral du monde.

Spécialiste des relations internationales et auteur de plusieurs ouvrages de référence dans cette discipline publiés aux Editions l'Harmattan à Paris, Shanda Tonme est conseiller juridique des organisations internationales. Ce diplomate chevronné est par ailleurs Directeur du Centre Africain de politique internationale et Directeur d'un Cabinet international de Conseil et d'Arbitrage.