Les bandes criminelles

Moins célèbres que les grandes mafias, les bandes criminelles - street gangs américains, yardies jamaïquains, bikers, ou motards criminalisés - n'en forment pas moins une criminalité prédatrice très dangereuse - et méconnue, surtout en Europe. Car il faut se méfier de l'image d'Epinal type West Sicle Story. Aux Etats-Unis, certaines bandes comme le 18th. street gang ont atteint des dimensions effarantes. Issu vers 1965 de la 18^e rue de Los Angeles (quartier où s'installent alors les émigrants mexicains), ce banal street gang est en 2001 une multinationale criminelle de 20 000 membres, implantée dans 35 Etats des Etats-Unis, au Mexique et en Amérique centrale - et alliée aux Cartels de la drogue colombiens et mexicains. La menace des bandes criminelles est d'autant plus sérieuse que, longtemps, une vision idéologique de la délinquance a rejeté l'hypothèse de bandes « à l'américaine » en France. Or il y en a bel et bien, et leurs méfaits s'aggravent chaque année. Jusqu'où, jusqu'à quand ? Pour la première fois, partant de faits concrets, des réalités du terrain, un ouvrage présente les bandes criminelles, leurs modes d'organisation, les crimes qu'elles commettent - et les moyens efficaces de les combattre.

François Haut est directeur du Centre de rechercche sur les Menaces Criminelles Contemporaines (MCC) de l'Université Paris II - Panthéon-Assas.

Stéphane Quéré est criminologue responsable des archives et de la documentation au Centre MCC, co-auteur du Que Sais-je Le crime organisé et de La mafia albanaise (Favre éd., 2000).