Les paradoxes de la gouvernance de l'Etat dans les pays arabes

Cet ouvrage constitue un espace de questionnement à l'intérieur duquel l'auteur propose une réflexion prospective sur le devenir des pays arabes en tant qu'Etats et systèmes de gouvernance économique et sociétale. Il traite un ensemble de problématiques de développement à la fois d'actualité et de portée géostratégique.

Les premiers paradoxes clairement énoncés ont émergé dans l'Antiquité grecque. Il s'agit à première vue d'idées ou de propositions surprenantes et choquantes. Le paradoxe a toujours servi comme moteur de la science du devenir. Ainsi, chaque science balbutiante générera ses paradoxes.

Le paradoxe constitue en fait un puissant stimulant pour la réflexion critique. Il est souvent utilisé par les chercheurs pour révéler la complexité des phénomènes étudiés ou les limites de tel ou tel concept. L'objectif est d'assurer une meilleure cohérence et une formalisation savante des hypothèses d'analyse. En s'opposant à la doxa, le paradoxe fournit des arguments concordants et des outils pédagogiques et méthodologiques de mobilisation sociétale, incitant la réflexion critique et scientifique à progresser.

Dans cette optique, l'auteur tente, à travers la validation d'une série d'hypothèses scientifiques, de dégager les paradoxes de la gouvernance d'Etat dans les pays arabes, à la lumière des valeurs du «Printemps arabe» qui est devenu, selon les cas, un automne islamique ou militaire.

Préfaces Alexander R. Dawoody, Michiel S. de Vries.
Mohamed Harakat est professeur à l'Université Mohammed V de Rabat, directeur-fondateur du master "Gouvernance et Stratégie de l'Afrique". Il dirige par ailleurs la Revue marocaine d'audit et de développement (REMA) et le Centre international des études stratégiques et de gouvernance globale. Il est également l'auteur de publications et de travaux scientifiques sur la gouvernance et l'évaluation des politiques publiques.