Promouvoir la justice restaurative

« Au cours de l’exécution de la peine, la victime a le droit : d’obtenir la réparation de son préjudice, par l’indemnisation de celui-ci ou par tout autre moyen, y compris, s’il y a lieu, en se voyant proposer une mesure de justice restaurative. »
Code de procédure pénale, article 707, IV

« Constitue une mesure de justice restaurative toute mesure permettant à une victime ainsi qu’à l’auteur d’une infraction de participer activement à la résolution des difficultés résultant de l’infraction, et notamment à la réparation des préjudices de toute nature résultant de sa commission. »
Code de procédure pénale, article 10-1

Introduite dans la législation française en 2014, la justice restaurative propose aux victimes et aux auteurs d’infractions de nouveaux espaces de réparation des traumatismes qui en résultent.
Malgré la variété des dispositifs proposés – rencontres condamnés et victimes, cercles de soutien ou d’accompagnement, médiation entre auteurs et victimes –, les tentatives françaises de réparation des souffrances par des mesures de justice restaurative restent encore très peu nombreuses. C’est pourquoi les rencontres entre condamnés et victimes mises en place à Bordeaux méritent de retenir notre attention.
D’abord envisagé pour réunir victimes et auteurs d’infractions à caractère sexuel, le programme bordelais a finalement permis, lors de rencontres préparées et sécurisées en amont, le dialogue entre auteurs et victimes de violences aggravées.

Evelyne Bonis et Virginie Peltier sont professeurs à l'Université de Bordeaux, membres de l'Institut de sciences criminelles et de la justice.