
Que faire de Carl Schmitt ?
- Auteur : Jean-François Kervégan
- Editeur : Gallimard
- Collection : Tel
- Parution : 17/11/2011
- EAN : 9782070135417
- 328 pages
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L'affaire est entendue, et Karl Jaspers l'a résumée : Carl Schmitt fait partie avec Heidegger de « ces professeurs (...) qui ont tenté de prendre intellectuellement la tête du mouvement national-socialiste ». Depuis lors, nonobstant, des contradicteurs distingués - Strauss, Löwith, Peterson, Kojève, Blumenberg, Habermas, Derrida... - ont discuté âprement ses thèses, souvent pour les rejeter, comme il en va avec tous les classiques intéressants, de Platon à Wittgenstein.
Aussi l'heure est-elle venue de « partir de Carl Schmitt », au double sens de reformuler des questions essentielles à partir de certains de ses travaux et de lui donner congé lorsqu'il ne nous aide plus à penser. Certains de ses concepts (le nomos de la terre, la constitution comme décision « existentielle »...) ou des concepts sur lesquels il a apposé son empreinte (le pouvoir constituant, l'État de droit «bourgeois») éclairent différemment des questions telles que le rapport entre décision et rationalité ; l'enracinement des normes juridiques dans les institutions ; le statut de l'ordre constitutionnel et ses présuppositions ; les effets pervers du retour de la morale en politique internationale (droits de l'homme et démocratie forment-ils le couple uni que l'opinion dominante nous décrit ?).
Mais cette fécondité se heurte à une limite fondamentale : Schmitt est plus efficace pour penser des ruptures et des instaurations que pour décrire le fonctionnement normal de l'ordre juridique établi.
À jamais, il demeure un penseur du dissentiment.
Jean-François Kervégan est professeur de philosophie à l'université Paris I-Sorbonne.
Aussi l'heure est-elle venue de « partir de Carl Schmitt », au double sens de reformuler des questions essentielles à partir de certains de ses travaux et de lui donner congé lorsqu'il ne nous aide plus à penser. Certains de ses concepts (le nomos de la terre, la constitution comme décision « existentielle »...) ou des concepts sur lesquels il a apposé son empreinte (le pouvoir constituant, l'État de droit «bourgeois») éclairent différemment des questions telles que le rapport entre décision et rationalité ; l'enracinement des normes juridiques dans les institutions ; le statut de l'ordre constitutionnel et ses présuppositions ; les effets pervers du retour de la morale en politique internationale (droits de l'homme et démocratie forment-ils le couple uni que l'opinion dominante nous décrit ?).
Mais cette fécondité se heurte à une limite fondamentale : Schmitt est plus efficace pour penser des ruptures et des instaurations que pour décrire le fonctionnement normal de l'ordre juridique établi.
À jamais, il demeure un penseur du dissentiment.
Jean-François Kervégan est professeur de philosophie à l'université Paris I-Sorbonne.
EAN | 9782070135417 |
ISBN | 978-2-07-013541-7 |
Date de parution | 17/11/2011 |
Nombres de pages | 328 |
Type d’ouvrage | Essais |
Support | Livre |
Langue | Français |
Auteur(s) | Jean-François Kervégan |
Editeur | Gallimard |
Collection | Tel |
Thème | Droit > Théorie / Sociologie / Histoire / Philosophie / Histoire du droit > Théorie du droit |