Risque(s) et droit

Droit et risques semblent si adverses que l'homme souvent s'en remet au droit pour les éloigner, les contenir à tout le moins. L'apaisement qu'il en retire retentit au coeur de l'Etat de droit dans la forme de la sécurité juridique, laquelle toutefois n'élimine pas les risques comme tels mais favorise leur assomption sur le plan juridique, c'est-à-dire selon des finalités et des modalités propres au droit.

La confrontation du droit et du risque occupe désormais gravement nos démocraties, toutes pénétrées des artefacts de la technoscience, nouvel état du collectif qualifié de « société du risque ». La responsabilité sociale des juristes au sein d'une telle société les oblige à dépasser les évidences premières et souvent illusoires de la maîtrise, à affronter l'incertitude, cherchant à y introduire un certain ordonnancement. Par où l'on voit Risque(s)
et droit tisser d'intimes liens.

Ces liens ont été explorés dans tous les domaines juridiques: questions générales, philosophiques et historiques ; droit public et administratif ; droit de l'environnement ; droit international public ; droits fondamentaux ; droit pénal et exécution des peines ; droit économique ; droit de la protection des données ; droit des contrats et droit du travail ; droit des assurances sociales.

Par la fréquentation de l'ouvrage, le lecteur gagne une prise de conscience de la pénétration du risque dans toutes les figures juridiques, qui invite les juristes à des solutions souvent originales, avant tout pragmatiques, même si les aspects théoriques y ont leur part.

Ces solutions ont été exposées et discutées lors du Séminaire de 3^e cycle romand de droit, organisé par la Faculté de droit et des sciences criminelles de l'Université de Lausanne, à La-Tour-de-Peilz, les 28, 29 et 30 octobre 2009, sous l'égide de la Conférence universitaire de Suisse occidentale (CUSO).

Universités de Fribourg, Genève, Lausanne et Neuchâtel.
Enseignement de 3^e cycle de droit.