Résumé
La frénésie législative contemporaine touche chaque domaine du champ pénal. L'accélération des réformes a entraîné une évolution radicale des réponses policières et judiciaires au phénomène criminel. Ces changements ont-ils fait entrer la société française dans une période postmoderne, traduisant une rupture avec les valeurs et les principes juridiques du droit pénal moderne progressivement mis en oeuvre depuis leur première formulation par Beccaria et les Lumières ?
À partir d'un éclairage sur des thématiques précises - la responsabilité pénale des malades mentaux, le droit des mineurs, la mise en cause des responsabilités politiques, la répression de la délinquance sexuelle, la prison, les mesures de sûreté, les peines automatiques, l'approche économique du système pénal... - juristes, historiens, médecins remettent en perspective les bouleversements en cours des sciences criminelles et du droit pénal. S'appuyant sur une idéologie du pragmatisme et de l'efficacité, au nom de la sécurité, de la protection des victimes, voire du principe de précaution, une nouvelle étape paraît franchie dans l'évolution des politiques criminelles, en France comme dans nombre de pays européens.
Cet ouvrage collectif est issu d'une recherche en sciences criminelles de l'Université de Poitiers, dirigée par Michel Massé, professeur à l'Université de Poitiers, Jean-Paul Jean, magistrat, professeur associé à l'Université de Poitiers et André Giudicelli, professeur à l'Université de La Rochelle.
Les autres contributions sont de : Bernadette Aubert, Marko Bosjnak, Yves Cartuyvels, Jacques Chevallier, Michel Danti-Juan, Michel Boudot-Ricoeur, Laurent Desessard, Caroline Duparc, Matjaz Jager, Laurence Leturmy, Michel Porret, Guillaume Royer, Denis Salas, Jean-Louis Senon, Katja Sugman.